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Exposition : 1945-1965 - Le temps des reconstructions 2012 à Boulogne-Billancourt - Hauts-de-Seine / Foxoo
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FranceHauts-de-Seine
Source : #19832 Publié le 11/10/12 | Vues : 111

Exposition : 1945-1965 - Le temps des reconstructions 2012 à Boulogne-Billancourt / Hauts-de-Seine

Evènement passé.

Du 16 octobre au 26 novembre 2012 à Boulogne-Billancourt.

Quand il est élu maire en avril 1945, Alphonse Le Gallo sait que la tâche qui l'attend est immense. C'est sur cet ancien résistant de petite taille mais à l'énergie indomptable, maire de la ville entre 1945 et 1965, que repose l'espoir des Boulonnais d'une vie meilleure, d'une cité reconstruite et repensée. Il lui faut d'abord s'atteler à honorer les morts.


Des rues changent de noms : Yves Kermen et Pierre Grenier y trouvent la reconnaissance de leur héroïsme. L'avenue André-Morizet passe, c'est légitime, devant l'hôtel de ville qui a abrité un prédécesseur admiré. Sous la houlette de Le Gallo, la ville s'apprête à vivre les profonds changements sociaux et économiques suscités par les Trente Glorieuses. En 1945, nommé par le ministère de la Reconstruction, un autre homme-clé intervient alors : André Gutton. Cet architecte progressiste, qui a longtemps habité Boulogne-Billancourt, a fréquenté avant-guerre le maire bâtisseur André Morizet. Fin connaisseur d'une ville qu'il aime, il perçoit les changements à venir, l'explosion démographique, l'évolution des modes de vie. Ces deux grandes figures sont les fils conducteurs de l'exposition, très riche, qui prend place pour l'occasion dans le hall de l'hôtel de ville.

Dé-densifier, désindustrialiser
Le plan que remet André Gutton à Alphonse Le Gallo, après un an de travail, contient des préconisations dérangeantes. Parmi les axes proposés, l'architecte évoque la désindustrialisation de la ville et sa dé-densification. Il suggère la construction de nombreux équipements publics et apporte des suggestions à l'amélioration du trafic. Les réactions sont mitigées, les propositions souvent décriées. L'industrieuse Boulogne-Billancourt ne s'envisage pas privée de son identité ouvrière et productive. Le visionnaire Gutton est convaincu cependant qu'il faut désincarcérer l'habitat des usines. Outre le risque de bombardements des unités de production en cas de conflit, l'industrie polluante présente des dangers pour le bien-être des populations. Gutton n'est que partiellement entendu. Les années 45-65 lui donneront raison. Elles feront évoluer les villes vers des schémas davantage dévolus aux immeubles d'habitation, rejetant les usines vers les périphéries. Le tournant conomique qui s'opère avec la forte croissance que connaît le pays, mais aussi la pénurie de logements, exigent la densification, et font monter les immeubles.

Des chantiers, des équipements
A Boulogne-Billancourt, les chantiers se multiplient. Les usines sont ainsi remplacées par des logements. Les usines Salmson par exemple, sont abattues et laissent la place aux immeubles. Les blanchisseries ferment les unes après les autres. Les usines Renault, en revanche, passées sous contrôle public, sont reconstruites. Reconstruit aussi, mais déplacé, l'hôpital Ambroise-Paré ' victime de sa proximité avec le constructeur automobile ' qui occupait avant-guerre tout un bloc entre les actuelles rues Castéja et Yves-Kermen. Il est temps pour la ville de se doter d'un hôpital performant qui répond aux besoins de son expansion démographique. Plusieurs emplacements sont évoqués. Le choix se fixe enfin en bordure du parc Rothschild. La construction, commencée en 1965, s'achèvera par l'inauguration de l'établissement hospitalier en 1969. Un vaste programme de construction d'équipements sportifs voit le jour : stades, piscine, patinoire' Où se déroulent des compétitions mais aussi souvent des fêtes, des cérémonies de jumelage. La cité change, pas seulement son habitat. Une nouvelle population s'installe, plus nombreuse, plus jeune, davantage composée d'employés que d'ouvriers. L'heure est aux loisirs et à la culture.

Un nouveau mode de vie
Tout au long de l'exposition, les Boulonnais pourront découvrir les témoignages de toutes provenances, réunis par les services du Patrimoine et des Archives. Des décisions municipales aux réalisations sur le terrain, on suit la profonde mutation que vit la ville. Archives sonores, films d'actualité ou d'amateurs, affiches, photographies témoignent aussi d'un nouveau mode de vie qui s'installe : il faut répondre aux demandes des Boulonnais pour l'électroménager qui équipe désormais les intérieurs, les voitures qui se démocratisent et encombrent les rues' Ces années 50-60 se caractérisent par un style architectural très identifiable. De nombreux immeubles boulonnais innovent, répondant à d'exigeantes normes de confort. On pourra voir, par exemple, des publicités dans « Paris Match » vantant la qualité de vie des immeubles Pouillon, leur équipement « ultra-moderne » privilégiant les lavabos et baignoires encastrés, la moquette, les ascenseurs'

L'exposition raconte vingt ans de la vie d'une ville qui, en 1965, compte déjà plus de 100 000 habitants ; et propose aussi une plongée dans un passé qui réveille le souvenir de toute une génération de « baby-boomers », ou la découverte d'un style de vie fondamentalement innovant, pour les plus jeunes. Une exposition qui témoigne également de son identité particulière, de son incomparable diversité d'habitats, née de son histoire chahutée, mais maîtrisée.

Exposition : 1945-1965 - Le temps des reconstructions
Du 16 octobre au 25 novembre 2012
Hôtel de ville
26 Avenue André Morizet
92100 Boulogne-Billancourt


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