Pour accéder à toutes les fonctionnalités de ce site, vous devez activer JavaScript. Voici les instructions pour activer JavaScript dans votre navigateur Web.

Ibaba, les photographies rwandaises de Marie Moroni à la Voz'Galerie 2018 à Boulogne-Billancourt - Hauts-de-Seine / Foxoo
Local-events / Vos évènements relayés sur Twitter GUIDE   SUIVRE
Ma ville   Mes évènements   Annoncer un évènement
FranceHauts-de-Seine

Ibaba, les photographies rwandaises de Marie Moroni à la Voz'Galerie 2018 à Boulogne-Billancourt / Hauts-de-Seine

Evènement passé.

Du 25 janvier au 28 avril 2018 à Boulogne-Billancourt.

Scénographe et Plasticienne de métier depuis plus de 15 ans, Marie Moroni a toujours travaillé autour de l'image. En 2015, elle a décidé de se consacrer entièrement à la photographie.

Suite à deux voyages au Rwanda en 2015 et 2016, le portrait s'est imposé à elle, le besoin de la rencontre avec l'humain et l'intime ... sa série IBABA y est née.

En mars 2015, lorsque je suis partie au Rwanda pour la première fois, je ne connaissais ni ce pays, ni aucun autre d'Afrique. Je devais réaliser un reportage photo sur un atelier de broderie. Mon travail sur ces Femmes brodeuses terminé, je ne pouvais les quitter. Ma rencontre avec elles a été un véritable « coup de coeur ». L'envie de les révéler m'est apparue comme une nécessité, un témoignage essentiel. J'ai alors commencé à les photographier individuellement.

Qui sont ces femmes ? Je ne connais que très peu d'elles, de leurs histoires personnelles, de leurs origines, seulement l'histoire commune récente : celle du Rwanda. Je les ai rencontrées à Rutongo, un petit village au milieu des collines au nord de Kigali, dans l'atelier de broderie où elles travaillent. Ma série IBABA y est née... une rencontre intime et muette.
C'est dans les années 70, que les ateliers de broderies ont été créés par la communauté belge des soeurs de la Visitation, employant alors jusqu'à 300 jeunes filles. Ils n'ont pas survécu au génocide Rwandais de 1994, provoquant la fin de l'activité. C'est seulement en 2012 que deux personnes ont eu l'initiative de créer une coopérative pour rouvrir l'atelier. Elles retrouvent 25 des anciennes brodeuses afin de les intégrer au projet et former de nouvelles recrues. J'ai été touchée par ces rencontres individuelles, par ce qu'elles ont accepté de me laisser entrevoir, à moi l'étrangère. Je ne parle pas leur langue, ni elles la mienne. Elles et moi, nous nous observons.

En 2016, lorsque je suis retournée au Rwanda pour continuer mes portraits et ma découverte de ce territoire, je souhaitais réaliser parallèlement un travail avec elles autour de la broderie et du témoignage. Une manière de les découvrir par le fil, le fil de leurs histoires. Je désirais qu'elles brodent au centre de la toile, leurs prénoms, pour leur donner une identité, comme nos grand-mères brodaient leurs trousseaux à une époque.

J'ai recueilli le témoignage de chacune d'elles autour d'une même question : « Si vous deviez broder pour vous, que souhaiteriez-vous réaliser ? ».
Cette question, elles ne se l'étaient bien évidemment jamais posée. Elle brodent pour vivre, pour scolariser leurs enfants. Mais petit à petit, elles ont commencé à imaginer... « _J'aimerais broder une rose pour mon chéri, parce-que je l'aime_ » me confie Francine. « _Lorsque je me réveille, je prie pour que n'arrive plus jamais ce qui s'est passé...je broderai mon chapelet_ », témoigne Dancilla qui le porte autour de son cou. « _Lorsque je brode, seul le présent et l'avenir m'importent_ », Donatha réalisera cette phrase en Kinyarwanda. « _J'aimerais broder des enfants, beaucoup d'enfants_ ». Le mari d'Emeritha a été tué lors du génocide, et elle n'a pas pu avoir la grande famille dont elle rêvait.

Retrouvez toutes ces femmes et leurs histoires tissées de photos en photos et de fil en fil à la Voz'Galerie.

Vernissage le 25 janvier à partir de 19h.
Enregistrement : www.vozgalerie.com

Voz'Galerie

41 rue de l'Est 92100 Boulogne




Partager :
Facebook